173.-174.

Nyomtatóbarát változat

173 — Même Vivékânanda avait admis une fois, poussé par l’émotion, ce sophisme qu’un Dieu personnel serait trop immoral pour être toléré, et que le devoir de tout homme de bien serait de Lui résister. Mais si une Volonté, une Intelligence supramorale et toute-puissante gouverne le monde, il est sûrement impossible de Lui résister ; notre résistance ne pourrait que servir Ses fins et en réalité serait dictée par Lui. N’est-il donc pas préférable, au lieu de condamner ou de nier, de L’étudier et de Le comprendre ?

174 — Si nous voulons comprendre Dieu, nous devons renoncer à nos critères humains égoïstes et ignorants, ou bien les ennoblir et les universaliser.

 

Selon la compréhension humaine, le monde est terriblement immoral, plein de souffrance et de laideur, surtout depuis l’apparition de l’espèce humaine. Ainsi, il est difficile pour la conscience humaine d’admettre que ce monde soit l’oeuvre d’un Dieu personnel, car, pour l’homme, cela paraît être l’oeuvre d’un monstre tout-puissant.

Mais Sri Aurobindo ajoute qu’il est préférable de tâcher de comprendre au lieu de condamner.

Et la meilleure façon de comprendre n’est-elle pas de s’unir à cette Conscience Suprême pour voir comme Elle voit et comprendre comme Elle comprend ? Ceci est certainement la seule vraie sagesse.

Et le yoga est la vraie manière de s’unir au Suprême.

15 octobre 1969

Français