151.

Nyomtatóbarát változat

151 — Un homme alla trouver un savant avec le désir d’être instruit ; cet instructeur lui montra les révélations du microscope et du télescope, mais l’homme se mit à rire et dit : « Ce sont évidemment des hallucinations imposées à l’oeil par les verres dont vous vous servez comme instrument ; je ne croirai rien tant que vous ne m’aurez pas montré ces merveilles à l’oeil nu. » Alors le savant lui prouva, par beaucoup d’expériences et de faits concomitants, le bien-fondé de sa connaissance, mais l’homme se mit à rire encore et dit : « Ce que vous appelez preuve, moi je l’appelle coïncidence, et le nombre des coïncidences ne constitue pas une preuve ; quant à vos expériences, elles sont évidemment effectuées dans des conditions anormales et constituent une sorte d’aberration de la Nature. » Quand il fut mis en présence des résultats des mathématiques, il devint furieux et s’écria : « Ceci est visiblement une imposture, un charabia et une superstition ; voulez-vous essayer de me faire croire que ces absurdes chiffres cabalistiques ont une force et une signification réelles ? » Alors le savant le chassa comme un incorrigible imbécile, car il ne reconnut pas là son propre système de démenti et sa propre méthode de raisonnement négatif. Si nous désirons réfuter une enquête impartiale et sans parti pris, nous pouvons toujours trouver des polysyllabes très respectables pour couvrir notre refus, ou imposer des preuves et des conditions qui rendent l’enquête absurde.

 

Les savants, pour la plupart matérialistes, emploient le même procédé pour nier le savoir occulte et spirituel que les imbéciles ignorants pour nier la science.

Car ce qui est preuve évidente pour l’homme de bonne volonté devient imposture pour celui qui se refuse à apprendre.

17 septembre 1969

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